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Marie de l'Incarnation frêne

Un territoire de rêve :

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 Avant d’habiter le Canada, Marie de l’Incarnation a dû visualiser ce grand pays en lisant les Relations des Jésuites.  Jusqu’à ce qu’un soir de l’octave de Noël 1633, ce n’est plus en imagination, mais en rêve qu’elle rencontre ce territoire.

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(…) Il y avait un grand et vaste pays, plein de montagnes, de vallées et de brouillards épais qui remplissaient tout, excepté une petite maisonnette qui était l'église de ce pays-là, qui seule était exempte de ces brunes. La sainte Vierge, mère de Dieu, regardait ce pays, autant pitoyable qu'effroyable. (Relation 1654, p.190)

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Cette première relation onirique avec ce vaste pays marque la naissance d’une missionnaire.

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J'avais eu toute ma vie un grand amour pour le salut des âmes, mais depuis (…), je portais dans mon âme un feu qui me consommait pour cela. (Rel. 1654, p. 195)

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Puis, un an plus tard en pleine oraison, le territoire de mission lui est révélé :

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C'est le Canada que je t'ai fait voir ; il faut que tu y ailles faire une maison à Jésus et à Marie. (…) Je ne voyais plus d'autre pays pour moi que le Canada, et mes plus grandes courses étaient dans le pays des Hurons, pour y accompagner les ouvriers de l'Évangile. (Rel.1654, p.204)

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Une terre embrassée :

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 C’est le 1er août 1639 que Marie de l’Incarnation et ses compagnes touchent le sol de leur nouvelle patrie. « La première chose que nous fîmes fut de baiser cette terre.  (Rel. 1654, p.256).

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Ce territoire qu’elle embrasse est d’abord celui des peuples autochtones dont elle s’empresse d’apprendre les langues. Poussée par un grand désir de les instruire de l’amour de son bien-aimé Jésus.

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Librement inspiré du texte de Lucie BARLETT-JEFFREY   Marie Guyart ou l’éclatante Vastitude, dans :  Marie Guyart de l’Incarnation, Singularité et universalité d’une femme de cœur et de raison, Presses de l’Université Laval, Québec, 2019, p. 293-304

 Crédit photo Fonds-Daniel Abel

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